LA MORT

 

            Les Romains finirent par conquérir Syracuse. Le siège dura 3 ans. Le général romain avait une grande admiration pour son principal ennemi. Il donna l’ordre à ses soldats qui allaient, selon la coutume du temps , piller la ville , tuer ses habitants ,violer les femmes et amener les survivants en esclavage, d’épargner Archimède.

            Archimède réfléchit, à une autre découverte , et dessinait sur le sable d’une place de Syracuse , sans s’occuper du tumulte. Un soldat lui demanda son nom ; il ne répondit pas. Le soldat lui trancha la tête.

 

            Plutarque fait ainsi le récit de sa mort :

Comme le destin le voulait, Archimède était en train de résoudre un problème par un diagramme et avait les yeux et l’esprit fixés sur l’objet de sa réflexion ; il ne remarqua pas l ‘entrée des romains, ni le fait que la ville avait été prise. Inopinément un soldat survint et lui demanda de l’accompagner. Comme il refusait d’obtempérer tant que son problème n’était pas résolu, le soldat fou de rage brandit son sabre et le transperça…          

 

 LE TOMBEAU        

 

 

                       tombeaupt.jpg (20104 octets)                 

( témoignage )

 

            Quand j’étais questeur , j’ai découvert son tombeau ( celui d’ Archimède ) que les Syracusains ignoraient ; ils affirmaient même qu’il n’existait pas. Je l’ai découvert entouré et recouvert entièrement de ronces et de buissons. Je connaissais quelques petits vers dont j’avais appris qu’ils étaient inscrits sur sa tombe. Ceux c-ci faisaient connaître qu’en haut du monument il y avait une sphère avec un cylindre. Or , en  parcourant des yeux toutes les tombes , qui sont très nombreuses à la sortie de’Agrigente, j’aperçus une petite colonne qui émergeait à peine des buissons , sur laquelle se trouvaient les figures d’une sphère et d’un cylindre . Aussitôt je dis aux notables Syracusains qui se trouvaient à mes côtés qu’à mon avis c’était là précisément la tombe que je cherchais.

Plusieurs hommes venus avec des faux , débroussaillèrent l’endroit . une fois le lieu dégagé , nous nous approchâmes du soubassement qui nous faisait face. L’épigramme apparut avec la fin des vers rongée presque à moitié. C’est ainsi que la plus illustre cité de la grande Grèce , jadis même la plus savant , aurait ignoré le tombeau de son concitoyen le plus intelligent si un homme d’Arpinum ne le leur avait pas révélé.

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